La boîte Vario La boîte Vario

Sur le marché, quatre constructeurs conçoivent et fabriquent des transmissions à variation continue. A lui seul, le groupe Agco propose deux solutions. Ce sont ainsi cinq transmissions différentes qui équipent les neuf marques de tracteurs.

De 60 à 360 ch

Le premier à présenter une version commerciale a été le tractoriste allemand Fendt. Elle équipe en 2009 toute la gamme de tracteurs de la marque, de 60 à 360 ch, avec six séries (200, 300, 400, 700, 800 et 900 Vario). La taille des organes internes varie selon la puissance à faire passer.

Pour la partie hydraulique, la transmission utilise une technologie hydrostatique, avec en amont une pompe à pistons à cylindrée variable qui alimente en aval un moteur hydraulique, lui aussi à cylindrée variable. C'est elle qui commande la répartition de la puissance.

La pompe et le moteur à pistons axiaux sont couplés et se régulent en parallèle. La partie mécanique est composée d'un train épicycloïdal et d'une commande de plage offrant deux gammes I et II: une gamme «champ», de 0 à 25 km/h, et une seconde, «route», de 0 à 40 km/h.

L'arbre en sortie de moteur hydraulique est relié au planétaire du train épicycloïdal par pignons via l'arbre sommateur, qui transmet la puissance aux roues du tracteur. Quand l'agriculteur démarre, le moteur thermique alimente le train épicycloïdal par le porte-satellite, qui entraîne la pompe hydraulique via la couronne du train.

La pompe étant en position droite, elle ne délivre pas d'huile au moteur, le tracteur est alors en statique. En cabine, l'agriculteur actionne le levier vers l'avant pour avancer, en arrière pour ralentir. Ce levier commande un moteur électrique pas à pas qui incline la pompe. Connectée en parallèle avec le moteur hydraulique, elle l'alimente en huile, et le tracteur avance.

Ergonomique. Le levier principal permet de commander la boîte Vario, d'inverser le sens de la marche et d'activiter le régulateur de vitesse.

Progressivité réglable

Plus l'opérateur pousse le levier plus le moteur hydraulique reçoit de débit, qui augmente la vitesse d'avancement. Quand ce moteur arrive en butée d'inclinaison, son débit est saturé. La couronne est donc bloquée par la pompe, et la puissance passe par le planétaire. A ce moment, la transmission est à 100% mécanique.

Sur le montant du levier, un sélecteur de progressivité permet de fixer la vitesse de réaction de la boîte. La vitesse varie donc en continu de 0 à 40 km/h, avec une phase hydraulique puis mécanique, en passant par une phase mixte.

Pour inverser le sens de marche du tracteur, l'opérateur actionne le levier vers la gauche. A ce moment, la pompe est inclinée dans le sens opposé et inverse le flux d'huile dans le moteur. Le tracteur recule.

Cette transmission reçoit une gestion électronique, qui permet à l'opérateur de sélectionner deux vitesses d'avancement en cabine avec le terminal Vario, l'écran de commande des tracteurs Fendt. Appelée Tempomat, cette mémorisation est activée en actionnant le levier vers la droite, au-delà d'un régime de moteur de 1.300 tr/min.

Egalement disponible de série sur les gros tracteurs (900 et 800) et en option sur les 400 et 700, le TMS gère le meilleur compromis de rendement entre le régime du moteur et la transmission.

Polyvalence. Toutes les commandes de la transmission s'adaptent automatiquement à l'inversion du poste de conduite.

Complet. Toutes les commandes des 200 Vario sont à la droite du chauffeur.

Simple. Les 300 Vario bénéficient d'un monolevier simple qui gère uniquement la boîte.

Lire les autres parties de la série :

• Les composants (1/6)

• La boîte Vario (2/6) (le présent article)

• La boîte S-Matic (3/6)

• La boîte Eccom (4/6)

• La boîte CNH (5/6)

• La boîte Direct (6/6)

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